Un peu d'histoire

Jadis « Maqu’au » en gascon, Macau est peut-être la contraction du latin malum cavum, mauvais creux ou mauvais sillon. En latin encore, le mot macallus, désignant une fosse, pourrait être à l’origine du nom de Macau.

En effet, en 1190, un canal séparant l’île de Machanina (qui devait se souder à la terre ferme) se nommait la Maqueline. Coïncidence sans doute, le bateau assurant le trafic de la moyenne et basse Garonne, au moyen-âge, s’appelait un "Macau".

Le bourg de Macau, détruit au IXe siècle par les Normands, existerait depuis l’époque gallo-romaine, comme semblent le prouver des traces de voies romaines à Gironville et d’autres vestiges, comme des médailles antiques trouvées en 1780.

Notre région subit les invasions des Vandales, des Wisigoths, des Francs, des Arabes et enfin des Vikings (Normands) : toute civilisation a alors disparu. Dans les premières années du Xème siècle, on peut enfin reconstruire les abbayes, les monastères, les châteaux incendiés et pillés depuis un siècle ou plus.

Un texte de 1027 stipule que Guillaume V, comte d’Aquitaine et duc de Gascogne, fait donation au monastère Sainte-Croix de Bordeaux, de l’église Sainte-Marie-de-Macau (avec l’île adjacente de Macau).

Il est vrai que l’architecte de Sainte-Marie-de-Macau, Notre-Dame de Soulac et Sainte-Croix de Bordeaux était le même abbé Foulques. La tradition locale rapporte qu’un souterrain reliait le château fort de Gironville à l’église de Macau et se poursuivait jusqu'au monastère. En effet, il a  été trouvé des pans de murs dans les vignobles qui séparaient Gironville du clocher-donjon.

L'ancien château de Cantemerle avait été construit sans doute au Xème siècle ; il n'existe quasiment plus, il élevait sa tour carrée sur une motte circulaire située sur les limites de Macau et Ludon et faisait partie de cette ligne de fortification établie le long de la Gironde.

A deux cent mètres, on avait construit la Tour de la Fue (vue) d'où une vigie surveillait, au loin, les rives de la Dordogne, les eaux de la Garonne et de la Gironde et le pays d'Entre-deux-Mers. Les signaux été transmis de tourelle en tourelle, soit de la mer, soit du pays de Saintonge, répétés par les mottes de Ludon et de Parempuyre, ils donnaient l'éveil à la ville de Bordeaux.

Léon Drouyn pense que le château de Cantemerle fût démoli au XVIIème siècle. Il paraît selon la traition locale, qu'il exista jusqu'à la révolution de 1789. Son propriétaire de l'époque, Monsieur de Villeneuve l'abandonna pour se réfugier dans le château de Sauves ( actuel château Cantemerle) qui devint la résidence des barons. Grand Cru classé du Médoc, son vin réputé est apprécié des étrangers depuis des siècles... et des Médocains depuis toujours.

On retrouve les vestiges du vieux château sur une croupe près du château d'eau entourée de fossés toujours alimentés par la "Mouline".

Le port de Macau était très actifs au Moyen-Age, tout le traffic s'effectuait par bateaux.

Il n'y avait pas de pont sur le fleuve, à Bordeaux. On traversait alors la Gironde de cette ville à Blaye par un bac utilisant le flux et le reflux du fleuve.

Sur le trajet du bac, il y avait un arrêt au port marchand de Macau "au Marchand" en face du Château Plaisance.

Actuellement la diversité du tissu local, que ce soit en terme économique, touristique, social, associatif témoigne de la vitalité de la commune de Macau.

 

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